Le mortier est tout d'abord déposé en boudins grossiers sur 10 cm environs de part et d'autres des buches (sur un mur de 40 cm d'épaisseur, il restera donc un « vide » d'environ 20 cm à l'intérieur du mur qui pourra être utilisé pour y incorporer un isolant de préférence en vrac (copeaux de bois, paille hachée, chanvre, etc...); à ce stade de la construction, nul besoin de fignoler le lissage autour des bûches; enlever simplement le surplus de mortier en utilisant le champ de vos mains à la manière de couteaux, ajuster vos bûches, vérifier l'aplomb et lisser grossièrement le mortier avec le dos de vos mains.
Dans les angles on utilise des bûches de longueur plus importantes (l'idéal étant de trouver de veilles poutres en chênes ce qui permet de réaliser une bonne assise), sur lesquelles on dépose une bonne couche de mortier sur toute la section du mur (même si on crée un pont thermique à cet endroit là). J'ai également réalisé des angles avec des briques que j'ai par la suite enduites.
Comme tout ouvrage de maçonnerie, il vous faudra protéger le mur du vent et du soleil en bâchant au besoin et bien l'humidifier (quitte à y revenir plusieurs fois sur plusieurs jours). Lorsque le mortier aura commencé à « tirer » (variable selon les conditions atmosphériques, mais vous pouvez raisonnablement attendre la fin d'après midi pour un mélange à base de chaux hydraulique) vous pourrez revenir sur la finition de votre mur (j'insiste tout particulièrement sur cet aspect de la technique qui à mon sens représente environ 60 % du travail et qui doit être particulièrement soigné) en lissant toujours avec le dos de votre main le mortier et en veillant à ce que celui-ci adhère correctement autour des bûches (on peut à ce moment là rajouter du mortier là ou il manque) quitte à y revenir là aussi plusieurs fois dans la journée (passé ce délai, le mortier aura commencé à tiré et sera plus difficile à travailler); on pourra utiliser en toute dernière finition une éponge de maçon en mousse synthétique.
Comme tout ouvrage de maçonnerie, il vous faudra protéger le mur du vent et du soleil en bâchant au besoin et bien l'humidifier (quitte à y revenir plusieurs fois sur plusieurs jours). Lorsque le mortier aura commencé à « tirer » (variable selon les conditions atmosphériques, mais vous pouvez raisonnablement attendre la fin d'après midi pour un mélange à base de chaux hydraulique) vous pourrez revenir sur la finition de votre mur (j'insiste tout particulièrement sur cet aspect de la technique qui à mon sens représente environ 60 % du travail et qui doit être particulièrement soigné) en lissant toujours avec le dos de votre main le mortier et en veillant à ce que celui-ci adhère correctement autour des bûches (on peut à ce moment là rajouter du mortier là ou il manque) quitte à y revenir là aussi plusieurs fois dans la journée (passé ce délai, le mortier aura commencé à tiré et sera plus difficile à travailler); on pourra utiliser en toute dernière finition une éponge de maçon en mousse synthétique.
Les ouvertures (portes et fenêtres) seront montées sur des cadres préfabriqués et installés au fur et à mesure de l'état d'avancement du mur (ne pas hésiter à utiliser de fortes sections pour les cadres (5 voire 8 cm surtout si les murs sont porteurs)). Bien évidemment si vous avez opté pour une ossature bois, votre travail n'en sera que facilité. On peut également réalisé des cadres maçonnés en briques par exemple (j'ai utilisé cette technique pour mon garage en bouteille cordées sur ossature bois).
Aux USA, le mortier est principalement réalisé à base de ciment, de plus les buches dépassent de celui ci d'environ 1 à 2 cm afin de faciliter leur séchage (ce qui à mon avis ralentit considérablement l'ouvrage). On trouve également des ouvrages utilisant la terre comme matériaux en remplacement du classique mortier de base; on parle alors de COBWOOD (on tombe alors dans des coûts de revient au m2 extrêmement bas). C'est une technique que je souhaiterais approfondir car elle représente, à mon sens, une avancée intéressante pour ce type de construction.
Aux USA, le mortier est principalement réalisé à base de ciment, de plus les buches dépassent de celui ci d'environ 1 à 2 cm afin de faciliter leur séchage (ce qui à mon avis ralentit considérablement l'ouvrage). On trouve également des ouvrages utilisant la terre comme matériaux en remplacement du classique mortier de base; on parle alors de COBWOOD (on tombe alors dans des coûts de revient au m2 extrêmement bas). C'est une technique que je souhaiterais approfondir car elle représente, à mon sens, une avancée intéressante pour ce type de construction.
Amphithéâtre - Irlande
le mortier a été réalisé à base de terre argileuse
Une autre variante consiste à remplacé les bûches par des bouteilles. Outre la gratuité du matériau, on évite alors tout l'aspect coupe et écorçage et on réduit les phénomènes de fissurations entre les bouteilles; le revers de la médaille étant une perte sensible du pouvoir isolant du au verre (peut être cela pourrait il être compensé par un remplissage des bouteilles avec un isolant et par la pose d'un enduit intérieur et extérieur; mais je n'ai pas suffisamment de données pour confirmer ce que j'avance).
Je n'ai pas abordé dans cet article les diverses pistes qui peuvent être explorées dans le domaine de l'autonomie (récupération d'eau de pluie, compostage, solaire passif, chauffage à haut rendement, toilettes sèches, etc...); elles devraient, à mon sens, faire partie intégrante, de toute réflexion d'auto constructeur même si leur réalisation pratique peut être échelonné dans le temps.
le mortier a été réalisé à base de terre argileuse
Une autre variante consiste à remplacé les bûches par des bouteilles. Outre la gratuité du matériau, on évite alors tout l'aspect coupe et écorçage et on réduit les phénomènes de fissurations entre les bouteilles; le revers de la médaille étant une perte sensible du pouvoir isolant du au verre (peut être cela pourrait il être compensé par un remplissage des bouteilles avec un isolant et par la pose d'un enduit intérieur et extérieur; mais je n'ai pas suffisamment de données pour confirmer ce que j'avance).
Je n'ai pas abordé dans cet article les diverses pistes qui peuvent être explorées dans le domaine de l'autonomie (récupération d'eau de pluie, compostage, solaire passif, chauffage à haut rendement, toilettes sèches, etc...); elles devraient, à mon sens, faire partie intégrante, de toute réflexion d'auto constructeur même si leur réalisation pratique peut être échelonné dans le temps.
Détail d'un mur en bouteilles cordées (après lissage)
Garage annexe en bouteilles cordées
Détails des angles et des cadres de fenêtres maçonnés (un enduit a été réalisé par la suite).
Pour terminer, j'aborderais une réflexion qui à mon sens me paraît être aussi importante que le projet en lui même mais qui est hélas bien souvent négligé par les auto constructeurs: il s'agit du facteur humain. En effet, comme le rappelle François Tanguay à la fin de son ouvrage, 1 couple sur 2 se sépare à l'issue de leur projet. Il vous faudra donc avant de vous lancer, bien en discuter avec votre compagne ou votre compagnon afin que chacun puisse appréhender son propre degrés d'implication dans la réalisation des travaux et surtout ce qu'il est prêt à « endurer » car si l'on réalise tout soit même, cela demandera un certain temps. Dans tous les cas, mieux vaut partir d'un projet plus petit mais pouvant évoluer dans le futur, plutôt qu'un énorme chantier qui vous demandera des dépenses colossales d'énergies.
Auto construire sa maison n'est pas une démarche banale à l'heure ou l'on hésite plus à s'endetter sur 40 ans pour accéder à la propriété. Cela représente une expérience unique qui permet aussi de se construire. Dans notre société hyper technicisé il est bon de montrer que l'on peut réaliser ses rêves pour peu que l'on ose franchir le pas; simplement en utilisant des techniques conviviales adaptées au contexte local et respectueuses de l'environnement.
Article parue dans la revue L'herbe folle - été 2007
Zoub
Détails des angles et des cadres de fenêtres maçonnés (un enduit a été réalisé par la suite).
Pour terminer, j'aborderais une réflexion qui à mon sens me paraît être aussi importante que le projet en lui même mais qui est hélas bien souvent négligé par les auto constructeurs: il s'agit du facteur humain. En effet, comme le rappelle François Tanguay à la fin de son ouvrage, 1 couple sur 2 se sépare à l'issue de leur projet. Il vous faudra donc avant de vous lancer, bien en discuter avec votre compagne ou votre compagnon afin que chacun puisse appréhender son propre degrés d'implication dans la réalisation des travaux et surtout ce qu'il est prêt à « endurer » car si l'on réalise tout soit même, cela demandera un certain temps. Dans tous les cas, mieux vaut partir d'un projet plus petit mais pouvant évoluer dans le futur, plutôt qu'un énorme chantier qui vous demandera des dépenses colossales d'énergies.
Auto construire sa maison n'est pas une démarche banale à l'heure ou l'on hésite plus à s'endetter sur 40 ans pour accéder à la propriété. Cela représente une expérience unique qui permet aussi de se construire. Dans notre société hyper technicisé il est bon de montrer que l'on peut réaliser ses rêves pour peu que l'on ose franchir le pas; simplement en utilisant des techniques conviviales adaptées au contexte local et respectueuses de l'environnement.
Article parue dans la revue L'herbe folle - été 2007
Zoub
Il y a 10 ans maintenant, nous avons entrepris d'auto construire notre habitation après avoir cherché, en vain, une maison à rénover. Avec le recul, je peux considérer que cette décision est l'aboutissement logique d'une démarche personnelle initié quelques années plus tôt lorsque j'ai pris conscience que la société que l'on voulait m'imposer n'était pas celle à laquelle j'aspirais. J'ai pu explorer pendant toutes ces années, diverses pistes que ce soit dans les domaines politiques et écologiques mais aussi dans le domaine musical.
Cependant l'envie de mettre en pratique toutes ces réflexions théoriques, a commencé à germer en moi. Je voulais démontrer qu'il était tout a fait possible de construire sa propre habitation, dans des matériaux naturels et à des prix tout a fait abordable (je ne me voyais pas m'installer dans une maison « clefs en main » en bon vieux parpaings dans un lotissement quelconque et m'endetter sur 30 ans ). J'ai donc commencé à m'intéresser à l'habitat bio-climatique et aux expériences d'auto-construction. L'occasion de franchir le pas, s'est présenté lorsque j'ai découvert un ouvrage d'un auteur québécois, François TANGUAY, sur une technique de construction alternative: le bois cordé.
Une technique relativement simple à mettre en ?uvre et surtout adaptée à l'auto-construction.
Quelques visites de maisons et rencontres avec d'autres auto-constructeurs ont finis de nous convaincre.
De fil en aiguille, nous avons donc commencé à préparer un premier projet que nous avons déposé en mairie en vue d'obtenir un permis de construire. J'ai précisé premier projet car nous avons très vite fait l'amère constatation qu'il ne faisait pas bon sortir des sentiers battus proposé par le secteur du BTP, en matière d'habitation. Après un passage par les bâtiments de France (alors que notre terrain n'était pas situé dans un périmètre protégé) à la demande du maire, ce qui soit dit en passant retarda notre projet d'environ 1 an, le projet fut finalement accepté et les travaux purent débuté en 1996 (pour la petite anecdote, nous avons bénéficié à cette période d'un été particulièrement ensoleillé, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses).
Sans connaissance particulières dans le domaine du batiment, mais seulement portés par notre enthousiasme et une volonté très forte nous nous sommes donc lancé dans les travaux: 96 m2 habitables au sol sur 1 étage mensardé soit une surface de mur en bois cordé d'environ 170 m2
Le projet murissant, nous avons commencé les préparatifs du chantier. Notre première préoccupation fut de trouver du bois en grosse quantité (environ 30 m3 d'après mes calculs) localement puis il fallut l'écorcer et le couper aux dimensions voulues (dans notre cas 40 cm): tout l'hiver fut consacré à cette tache.
Deux essences particulières ont été utilisées: le mélèze et le châtaignier; avec l'expérience, je ne peux que déconseillé l'utilisation du mélèze qui s'avère être un bois assez difficile à écorcer et à refendre (surtout lorsqu'on le fait manuellement). Pour la coupe du bois je conseillerais plutôt d'utiliser une scie circulaire avec des guides ceci afin de garantir une coupe homogène des bûches (chose quasiment impossible avec une tronçonneuse).
Le bois doit être ensuite stocké dans un endroit sec et ventilé pour un séchage optimal (2 à 3 années minimum sont nécessaire avant la pose des buches)
3 bon mois, 5 jours sur 7, à 2 furent nécessaires pour mener à bien la construction des murs en bois cordé (les fondations, la dalle, la charpente ainsi que la toiture ayant été confié à des professionnels). Par la suite j'ai entrepris de réaliser tous les travaux intérieurs moi même (plomberie, électricité, isolation, carrelages, etc...) ce qui m'a demandé pas loin d'une dizaine d'années.
Le bois cordé est une technique assez ancienne de construction puisqu'on en trouve encore des traces datant de la fin du 19 ieme siècle au USA et au CANADA. Son principal avantage étant la simplicité de la technique allié à un coût au m2 assez faible. Malgré ces deux avantages indéniables, un problème reste cependant inhérent à cette technique à savoir l'hétérogénéité des matériaux bois mortier générant de manière plus ou moins accentué des micros fissurations entre les buches et le mortier ainsi que des phénomènes de rétractation des bûches (ces inconvénients pouvant être palliés par la mise en place d'un enduit extérieur).
Cependant l'envie de mettre en pratique toutes ces réflexions théoriques, a commencé à germer en moi. Je voulais démontrer qu'il était tout a fait possible de construire sa propre habitation, dans des matériaux naturels et à des prix tout a fait abordable (je ne me voyais pas m'installer dans une maison « clefs en main » en bon vieux parpaings dans un lotissement quelconque et m'endetter sur 30 ans ). J'ai donc commencé à m'intéresser à l'habitat bio-climatique et aux expériences d'auto-construction. L'occasion de franchir le pas, s'est présenté lorsque j'ai découvert un ouvrage d'un auteur québécois, François TANGUAY, sur une technique de construction alternative: le bois cordé.
Une technique relativement simple à mettre en ?uvre et surtout adaptée à l'auto-construction.
Quelques visites de maisons et rencontres avec d'autres auto-constructeurs ont finis de nous convaincre.
De fil en aiguille, nous avons donc commencé à préparer un premier projet que nous avons déposé en mairie en vue d'obtenir un permis de construire. J'ai précisé premier projet car nous avons très vite fait l'amère constatation qu'il ne faisait pas bon sortir des sentiers battus proposé par le secteur du BTP, en matière d'habitation. Après un passage par les bâtiments de France (alors que notre terrain n'était pas situé dans un périmètre protégé) à la demande du maire, ce qui soit dit en passant retarda notre projet d'environ 1 an, le projet fut finalement accepté et les travaux purent débuté en 1996 (pour la petite anecdote, nous avons bénéficié à cette période d'un été particulièrement ensoleillé, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses).
Sans connaissance particulières dans le domaine du batiment, mais seulement portés par notre enthousiasme et une volonté très forte nous nous sommes donc lancé dans les travaux: 96 m2 habitables au sol sur 1 étage mensardé soit une surface de mur en bois cordé d'environ 170 m2
Le projet murissant, nous avons commencé les préparatifs du chantier. Notre première préoccupation fut de trouver du bois en grosse quantité (environ 30 m3 d'après mes calculs) localement puis il fallut l'écorcer et le couper aux dimensions voulues (dans notre cas 40 cm): tout l'hiver fut consacré à cette tache.
Deux essences particulières ont été utilisées: le mélèze et le châtaignier; avec l'expérience, je ne peux que déconseillé l'utilisation du mélèze qui s'avère être un bois assez difficile à écorcer et à refendre (surtout lorsqu'on le fait manuellement). Pour la coupe du bois je conseillerais plutôt d'utiliser une scie circulaire avec des guides ceci afin de garantir une coupe homogène des bûches (chose quasiment impossible avec une tronçonneuse).
Le bois doit être ensuite stocké dans un endroit sec et ventilé pour un séchage optimal (2 à 3 années minimum sont nécessaire avant la pose des buches)
3 bon mois, 5 jours sur 7, à 2 furent nécessaires pour mener à bien la construction des murs en bois cordé (les fondations, la dalle, la charpente ainsi que la toiture ayant été confié à des professionnels). Par la suite j'ai entrepris de réaliser tous les travaux intérieurs moi même (plomberie, électricité, isolation, carrelages, etc...) ce qui m'a demandé pas loin d'une dizaine d'années.
Le bois cordé est une technique assez ancienne de construction puisqu'on en trouve encore des traces datant de la fin du 19 ieme siècle au USA et au CANADA. Son principal avantage étant la simplicité de la technique allié à un coût au m2 assez faible. Malgré ces deux avantages indéniables, un problème reste cependant inhérent à cette technique à savoir l'hétérogénéité des matériaux bois mortier générant de manière plus ou moins accentué des micros fissurations entre les buches et le mortier ainsi que des phénomènes de rétractation des bûches (ces inconvénients pouvant être palliés par la mise en place d'un enduit extérieur).
Ferme Auguste Beck
Le bois cordé très développé aux USA et au CANADA a connu un regain d'intérêts en France par l'intermédiaire de François TANGUAY puis d'Alain RICHARD qui organise actuellement des stages sur cette technique.
C'est avant tout une travail de patience: il vaut mieux réaliser son mur moins rapidement mais soigner les finitions. Les bûches pré-coupées et stockées dans un endroit ventilé auront certainement fendues durant l'hiver; il faudra donc les refendre impérativement avant la pose définitive (plus la buche aura été refendue moins elle aura tendance à éclater par la suite (ceci est particulièrement vrai pour le châtaignier).
La réalisation du mortier ne pose pas de problèmes particuliers (vous apprendrez bien vite, après quelques bétonnières, à réaliser le mélange qui vous convient); le mélange « de base » étant 3 chaux, 5 sables et 4 sciures; la sciure « végétaliser» le mortier, lui donne un aspect souple et onctueux et permet de retarder le séchage du mur ce qui augment sa force structurelle (on peut très facilement se procurer de la sciure dans une scierie (il ne vous en coutera bien souvent qu'un pourboire)). Il va de soi qu'en période de forte chaleur il faudra bâcher le mur, et l'humidifier plusieurs fois (un pulvérisateur de jardin convient très bien dans ce cas).
Pour ma part, je conseille de mélanger les agrégats (sable et sciure) ainsi que la chaux à sec dans la bétonnière dont on aura au préalable basculé la cuve quasiment à l'horizontal, puis de rajouter l'eau, ce qui facilite la réalisation du mortier et évite les problèmes d'adhésion sur les parois du tambour (particulièrement accentué en ce qui concerne la chaux). J'ai également testé un mélange sans sciure: à éviter car le mortier s'avère quasiment impossible à travailler par la suite.
Les outils indispensables pour tout bon constructeur en bois cordé sont une bonne paire de gants si vous ne souhaitez pas finir manchot avant la fin du chantier (éviter les gants trop épais qui ne permettent pas de « sentir » le mortier dans ses mains; j'en ai trouvé de très résistants dans un coopérative agricole locale qui s'apparente à des gants de ménage mais en plus épais) et des lunettes de protection surtout lorsque vous commencez à travailler en hauteur.
Article paru dans la revue l'herbe folle - été 2007
Zoub
Le bois cordé très développé aux USA et au CANADA a connu un regain d'intérêts en France par l'intermédiaire de François TANGUAY puis d'Alain RICHARD qui organise actuellement des stages sur cette technique.
C'est avant tout une travail de patience: il vaut mieux réaliser son mur moins rapidement mais soigner les finitions. Les bûches pré-coupées et stockées dans un endroit ventilé auront certainement fendues durant l'hiver; il faudra donc les refendre impérativement avant la pose définitive (plus la buche aura été refendue moins elle aura tendance à éclater par la suite (ceci est particulièrement vrai pour le châtaignier).
La réalisation du mortier ne pose pas de problèmes particuliers (vous apprendrez bien vite, après quelques bétonnières, à réaliser le mélange qui vous convient); le mélange « de base » étant 3 chaux, 5 sables et 4 sciures; la sciure « végétaliser» le mortier, lui donne un aspect souple et onctueux et permet de retarder le séchage du mur ce qui augment sa force structurelle (on peut très facilement se procurer de la sciure dans une scierie (il ne vous en coutera bien souvent qu'un pourboire)). Il va de soi qu'en période de forte chaleur il faudra bâcher le mur, et l'humidifier plusieurs fois (un pulvérisateur de jardin convient très bien dans ce cas).
Pour ma part, je conseille de mélanger les agrégats (sable et sciure) ainsi que la chaux à sec dans la bétonnière dont on aura au préalable basculé la cuve quasiment à l'horizontal, puis de rajouter l'eau, ce qui facilite la réalisation du mortier et évite les problèmes d'adhésion sur les parois du tambour (particulièrement accentué en ce qui concerne la chaux). J'ai également testé un mélange sans sciure: à éviter car le mortier s'avère quasiment impossible à travailler par la suite.
Les outils indispensables pour tout bon constructeur en bois cordé sont une bonne paire de gants si vous ne souhaitez pas finir manchot avant la fin du chantier (éviter les gants trop épais qui ne permettent pas de « sentir » le mortier dans ses mains; j'en ai trouvé de très résistants dans un coopérative agricole locale qui s'apparente à des gants de ménage mais en plus épais) et des lunettes de protection surtout lorsque vous commencez à travailler en hauteur.
Article paru dans la revue l'herbe folle - été 2007
Zoub